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UNDARK. Never to be lost in the dark again., ongoing

Enquête photographique en cours sur l’ère des « Radiumineuses » en Suisse, ces ouvrières qui posaient la peinture radioactive sur les aiguilles et sur les cadrans des montres.

De 1918 à 1963, des centaines sinon des milliers de femmes ont eu pour mission d’enduire les aiguilles et les cadrans des montres d’une fine couche de peinture à base de radium. Leur travail méticuleux rendait les montres luminescentes, afin qu’il soit possible de lire l’heure dans le noir. Ainsi, ces femmes ont contribué au rayonnement international et à la richesse de l’horlogerie Suisse et ce dans l’ombre, et non sans risque… Certaines d’entre elles ont dû être amputées des doigts ou sont tombées gravement malade dus à une proximité trop régulière et sans protection adéquate à cette substance radioactive.

Le but de ce projet est de mettre en lumière ces histoires et ces personnages oubliés.

Si vous connaissez une ancienne poseuse de radium, contactez-moi !

Projet soutenu par la bourse pour un projet photographique à caractère documentaire de la Ville de Genève

Violences Invisibles, 2019-20

Selon une enquête d’Amnesty International, en Suisse, une femme sur cinq a déjà subi des actes sexuels non consentis, et plus d’une femme sur dix a vécu l’expérience d’un rapport sexuel contre son gré *. En demandant aux femmes qui me sont proches qui se sentait concernée par ces statistiques, j’ai constaté que ces chiffres étaient véridiques et j’ai décidé de dédier un travail à leurs histoires.

En tant que jeune femme photographe, il me semble indispensable d’aborder ce fait social problématique et systémique car, comme l’a dit l’auteure, curatrice et théoricienne de la photographie Ariella Azoulay : L’absence d’une imagerie visuelle de la violence à l’encontre des femmes a contribué pendant des années à l’ignorance – et plus encore à la tolérance – de la société à l’égard de ce type de violence.

* Résultats d’une enquête représentative menée entre le 16 mars et le 15 avril 2019 en Suisse auprès de quelque 4500 femmes (de 16 ans et plus) par l’institut de recherches gfs.bern pour le compte d’Amnesty International.

Zone Grise, 2018

Ce projet aborde de la « zone grise » du consentement dans les relations sexuelles au sein du couple ; ce moment où le désir sexuel et l’insistance de l’un prennent le pas sur le consentement de l’autre. Dans certains cas, il s’agit tout simplement de viol, mais il est souvent difficile de l’admettre et de mettre des mots sur ce qui s’est passé.

Du reste, le terme « zone grise » est souvent utilisé dans les cas où l’évènement ne ressemble pas à l’image stéréotypée que l’on se fait du viol, à savoir une agression commise par un inconnu, dans une ruelle sombre, sous la menace d’une arme. Pourtant, la majorité de ces agressions sont commises par un proche et dans un cadre familier.

La clé du respect du consentement sexuel repose, selon moi, sur la sensibilisation, l’éducation et la communication. Pour cette raison, faire un projet qui évoque visuellement ce sujet me paraît indispensable.

Tupua, 2018

De nos jours, on nous montre du sang partout, que ce soit dans la pop culture, la publicité ou les médias. Du sang pourtant lié aux blessures, annonçant la mauvaise santé. Cependant, le sang des règles, seul saignement indicateur du bon fonctionnement du corps, reste quasiment totalement absent du paysage médiatique. Ne pas parler de ce phénomène peut avoir des conséquences désastreuses. Beaucoup de fausses idées circulent sur le sujet; l’aspect sale, honteux et négatif qui colle à la peau des femmes durant leurs périodes de menstruation aide à creuser des inégalités dans une société patriarcale. Avec ce travail, par le biais de vraies histoires, en restituant des “secrets menstruels” au public, j’essaye de briser le tabou du silence et de l’invisibilité des règles.

“ Le mot tabou dériverait directement du terme proto-polynésien tupua, qui signifierait à la fois sacré et menstruations. Si cette affirmation est vraie, ça en dit long sur la relation de l’être humain avec le sang menstruel, et on pourrait considérer les règles comme le tout premier tabou. ”

Jack Parker, Le grand mystère des règles: Pour en finir avec un tabou vieux comme le monde.

Aline Bovard Rudaz

Aline Bovard Rudaz (1995, CH) studied in CEPV/Centre d’enseignement professionnel de Vevey and is based in Geneva. She considers photography as a sensitive channel for conveying messages on social themes and for giving visibility to intimate and taboo issues. She is currently working on a photographic investigation into the era of the ‘Radiumineuses’ in Switzerland, the women who applied radioactive paint to watch hands and dials. Daily contact with this highly radioactive substance was not without risks for these women, who contributed behind the scenes to the renown of the Swiss watchmaking industry between the 20s and the 60s. This project is the winner of the City of Geneva’s Grant for a Documentary Photographic Project.

Location

Geneva, Geneva

Contact

Awards

  • 2023Winner of the City of Geneva's Grant for a Documentary Photographic Project.

Exhibitions

  • 2024Quand les images prennent soin, Centre de la photographie Genève
  • 2023Du Nil au Léman. Regards contemporains – Musée d’art de Pully
  • 2022Vfg Prix Jeunes Talents de la photographie – Maison de la photographie (IPFO), Olten
  • 2021Prix photoforum 2020, Photoforum Pasquart, Biel, Switzerland
  • 2020reGeneration4, Les enjeux de la photographie et de son musée pour demain, Musée de l’Elysée, Lausanne, Switzerland

Publications

  • 2023UN POIDS EN MOINS – Self-published
  • 2020Invisible Violence, Self-published
  • reGeneration4, Les enjeux de la photographie et de son musée pour demain, Le Musée de l’Elysée et Scheidegger & Spiess
  • 2019Se chama gentrificação, self-published
  • 2018Tupua, self-published